Avant de devenir acteur, tu étais mannequin. Quels souvenirs garde-tu de cette époque ?
En fait, j'ai commencé à faire des photos à l'age de 10ans. J'étais un petit garçon assez capricieux et je voulais toujours que mes parents m'achetent des jouets ou des vetements à la mode. Comme ils n'avaient pas envie de satisfaire tous mes caprices, un jour, ma mere m'a dit que si je voulais avoir de l'argent, je n'avais qu'à le gagner. Elle m'a alors inscrit dans une agence de mannequin pour enfants. Là, un agent m'a pris sous son aile et j'ai commencé à faire des photos pour divers magazines de mode. Finalement, petit à petit, ce qui n'était qu'un moyen de gagner un peu d'argent de poche est devenu mon métier. A partir de 15 ans, je me suis mis à voyager dans le monde entier et je suis devenu mannequin professionnel pour des marques comme Versace, Calvin Klein, Guess ou Gucci.
Comment es-tu passé du métier de mannequin à celui d'acteur ?
J'ai toujours considéré le mannequinat comme tremplin, un moyen d'accéder au métier d'acteur. J'étais pret à faire beaucoup de sacrifices pour parvenir à mes fins. D'ailleurs, dès l'age de 17ans, j'ai commencé à prendre des cours de comédie à New York. Un jour, quand l'opportunité de jouer dans un téléfilm s'est présentée, je n'ai pas hésité une seconde. Pourtant, à l'époque, j'étais l'un des mannequins vedettes de la marque Guess, et je gagnais beaucoup d'argent. Mais la passion l'a emportée. J'ai téléphoné au directeur de Guess et je lui ai demandé s'il était d'accord pour que je rompe mon contrat. Comme nous nous entendions bien et qu'il savait que je revais d'etre acteur, il a accepté.
Hamilton Flemming, le personnage que tu interprétais dans "Young Americans", est assez complexe. Quel vision as-tu de lui ?
La position de Hamilton est particuliere. Bien qu'il se fasse passer pour un rebelle, il est le fils du doyen et connait l'université comme sa poche. C'est un endroit où il se sent chez lui et où il regne en maitre, même s'il n'aime pas le fait que les élèves soient souvent des " fils à papa". Sa rencontre avec Jake va bouleverser sa vie. Il a une certaine réputation à défendre et le fait que les autres élèves le croient homosexuel n'est pas facile à gérer pour lui. D'ailleurs, il mettra un certain temps à assumer cette situation embarrassante.
En quoi ressembles-tu à Hamilton ?
Finalement, je crois que nous avons pas mal de points communs. Hamilton est un garçon un peu rêveur, pas très en phase avec la réalité. Il est sensible et aime la poésie, ce qui est aussi mon cas. Comme lui, j'ai grandit juste à côté de l'école dans laquelle mes grands freres étaient inscrits. Du coup, quand je suis entré à mon tour dans cette école, je connaissais les lieux comme ma poche et j'étais beaucoup plus à l'aise que les autres élèves.
As-tu reçu beaucoup de lettres de réaction par rapport à ton personnage ?
Oui, énormément! D'ailleurs, je n'aurais jamais imaginé qu'autant de gens m'écriraient. Au début, je recevais environ deux mille e-mail par jour. C'était complétement fou. Curieusement, beaucoup de spectateurs voulaient savoir si Kate Bosworth (alias Bella) était ma petite amie dans la vie, ce qui n'était pas le cas. D'autres me demandaient si Hamilton était homosexuel et si je l'étais aussi. Néanmoins, dans l'ensemble, tous les gens trouvaient la série géniale. C'était très encourageant.
Quand Young Americans a été arretée après seulement huit épisodes, les spectateurs se sont-ils manifestés pour essayer de faire vivre la série ?
Nous avons effectivement reçu beaucoup de lettres de soutien. Quand nous avons appris que la série était suspendue, nous avons demande aux fans d'envoyer des petits drapeaux américains aux responsables de la chaine Warner Bros, afin de leur faire comprendre qu'ils ne devaient pas déprogrammer " Young Americans". Hélas, les efforts des téléspectateurs n'ont pas porté leurs fruits. Ceux qui ont envoyé des bouteilles de Tabasco pour sauver Roswell ont eu beaucoup plus de chance!